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La SPCA de Montréal : la porte-parole des animaux depuis 150 ans

Le 9 mai dernier était lancé le livre Au nom des animaux. L’histoire de la SPCA de Montréal (1869–2019) publié aux éditions Somme toute. L’ouvrage, qui s’inscrit dans le cadre des célébrations entourant le 150e anniversaire de la SPCA de Montréal, retrace le parcours historique complexe de la plus importante organisation dédiée au bien-être animal au Québec. Y sont également abordés les fondements philosophiques et la naissance de la cause animale en Europe.

Depuis sa fondation, en 1869, la SPCA de Montréal se consacre à la protection des animaux contre la négligence et les abus de toutes sortes. Que ce soit en sensibilisant le public à l’importance de la compassion à l’égard des animaux ou encore en dénonçant les traitements cruels qui leur sont trop souvent réservés, la SPCA joue, depuis 150 ans, un rôle de porte-parole pour les animaux.

Une organisation dédiée initialement aux chevaux

Cette responsabilité, elle a d’abord dû l’assumer dans le contexte montréalais du 19e siècle où plusieurs animaux, et plus particulièrement les chevaux, étaient victimes d’abus au quotidien. À l’époque, les chevaux étaient omniprésents dans la ville et de nombreux actes de cruauté étaient commis à leur endroit – une réalité qui choquaient les membres de la classe d’affaires anglo-montréalaise. Il fallait donc une institution ayant pour mission d’éduquer le public au bon traitement des animaux et de veiller au respect de la loi et des règlements municipaux en matière de cruauté animale. Dès ses premières années d’activité, la SPCA se dote d’une équipe d’inspection et multiplie les initiatives d’éducation du public au sort des chevaux.

Une société connue aujourd’hui pour son refuge

Le début du 20e siècle, qui coïncide avec l’arrivée de l’automobile à moteur et l’engagement de plus en plus important des femmes au sein de la cause animale, est synonyme de réorientations majeures pour la SPCA. En effet, à partir de 1914, elle se fera surtout connaître du public pour son chenil. Cette année-là, elle ouvre son tout premier refuge dédié aux animaux de compagnie, situé sur le boulevard de Maisonneuve Est (autrefois de Montigny), en plein Quartier latin. Après avoir déménagé sur la rue Saint-Jacques, dans l’actuel quartier de Petite-Bourgogne, en 1928, elle s’installe définitivement sur la rue Jean-Talon Ouest en 1955, notamment grâce aux dons de ses généreux donateurs et donatrices.

Désormais, elle s’emploie à trouver une seconde maison pour les chiens et les chats et à sensibiliser la population à propos de plusieurs enjeux qui touchent les animaux de compagnie, comme les abandons lors des déménagements, la surpopulation animale dans la ville et l’importance de la stérilisation. C’est ainsi qu’un premier programme incitatif de stérilisation voit le jour en 1979 au refuge.

À la défense de tous les animaux

Dans la foulée des luttes environnementalistes, la SPCA opère un élargissement de ses revendications. À partir des années 1960, l’organisation veille à protéger tous les animaux contre la cruauté et la négligence. Elle a à cœur la protection de la vie sauvage et se porte régulièrement à la rescousse d’animaux issus de la faune urbaine et sauvage. Elle accueille aussi à son refuge plusieurs animaux de ferme comme des poules et des cochons.

Une histoire de compassion qui dure depuis 150 ans

Depuis sa fondation, la SPCA de Montréal s’est intéressée au sort de plusieurs animaux : tout d’abord les chevaux, puis les chats et les chiens à partir de 1914, pour ensuite multiplier ses champs d’intervention au cours des années 1960. Grâce à l’appui constant du public, la SPCA peut aujourd’hui se porter à la défense de tous les animaux. En 150 ans d’existence, elle aura réussi à s’imposer comme un organisme incontournable de protection des animaux au Québec et à faire perdurer une histoire de compassion qui se perpétue depuis maintenant plus d’un siècle.

À propos de l’autrice :

Virginie Simoneau-Gilbert est étudiante à la maîtrise en philosophie à l’Université de Montréal sous la direction de Marc-Antoine Dilhac et de Valéry Giroux. Son mémoire portera sur l’extension de la personnalité juridique aux animaux non-humains en droit civil. En mai 2019, elle signe le livre Au nom des animaux. L’histoire de la SPCA de Montréal (1869-2019) qui est disponible en librairie. L’ouvrage s’inscrit dans le cadre des célébrations entourant le 150e anniversaire de la SPCA de Montréal. N’hésitez pas à vous le procurer à votre librairie préférée!

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