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Un plan d’urgence pour toute la famille

Crédit photo : © Getty Images

Ensemble, demandons au gouvernement du Québec d’inclure les animaux dans les plans d’urgence.

Nos animaux, laissés pour compte

Inondations, feux de forêt, glissements de terrain, verglas… Les catastrophes naturelles ne sont plus des événements rares. Personne n’est vraiment à l’abri.

En cas d’urgence, il est normal de vouloir protéger sa famille. Et pour plus d’un foyer québécois sur deux, cela inclut un animal.

Pourtant, à l’heure actuelle, les animaux sont laissés pour compte dans les lois, la réglementation et les politiques provinciales relatives aux mesures d’urgence. Leur prise en charge en cas de catastrophe dépend entièrement du bon vouloir des autorités municipales – rien n’oblige celles-ci à inclure les animaux dans leurs plans d’évacuation ou de secours.

Résultat? En pleine crise, des personnes se retrouvent forcées à évacuer leur domicile en laissant leur compagnon derrière elles, le cœur en miettes. D’autres, qui refusent de partir sans leur animal, compromettent leur sécurité et celle des intervenant.e.s de première ligne. Les animaux abandonnés, quant à eux, se retrouvent coincés, incapables d’échapper à la catastrophe qui s’abat sur eux.

Crédit photo : © Ozan Acidere/We Animals Media

En signant notre lettre dès aujourd’hui, vous donnez plus de poids à nos demandes et contribuez à ce que les animaux ne soient plus délaissés lors de catastrophes.

Crédit photo : © akaratwimages

Crédit photo : © Anzhelika Kozachenko/We Animals Media

Nos demandes au gouvernement

Demandons au gouvernement du Québec d’inclure les animaux à tous les niveaux de planification et d’intervention en cas de catastrophe, et ce, à l’échelle de la province, notamment en :

  • intégrant les animaux dans les plans d’évacuation et d’hébergement temporaire;
  • collaborant avec les refuges et les organismes de protection animale pour mener des opérations de recherche et de sauvetage d’animaux, notamment en assurant l’accès aux zones à risque ou sinistrées;
  • mettant en place des mesures pour faciliter l’identification des animaux et leur réunification avec leurs gardien.ne.s;
  • formant les intervenant.e.s de première ligne relativement à la capture et à la manipulation des animaux;
  • soutenant les refuges touchés par le sinistre;
  • rendant admissibles à l’aide financière post-urgence la nourriture et les fournitures essentielles pour les animaux.

Crédits photo : © Bumble-Dee, Getty Images, Ozan Acidere/We Animals Media

Vous souhaitez assurer la sécurité de votre animal en cas de situation d’urgence?

Pour l’inclusion des animaux dans les mesures d’urgence au Québec :

signez la lettre adressée au ministre de la Sécurité publique!

Crédits photo : © Bumble-Dee, Getty Images, Ozan Acidere/We Animals Media

Une question de sécurité publique

Selon les dernières données, 52 % des foyers québécois comptent un chien ou un chat. Et 86 % des Québécois.es vivant avec un chien ou un chat refuseraient d’évacuer leur domicile sans lui en cas de catastrophe.

La littérature scientifique, les avis d’experts et l’expérience de terrain confirment qu’une prise en charge inadéquate des animaux en cas de catastrophe peut pousser les citoyen·ne·s à se mettre en danger pour rester auprès de leur animal ou lui porter secours, accroître les risques pour les intervenant·e·s et nuire au rétablissement psychologique des sinistré·e·s.

Ignorer cette réalité équivaut à soumettre tout le monde à des risques inutiles : les humains, les animaux… et les intervenant·e·s de première ligne qui doivent porter secours dans des conditions déjà périlleuses. 

Crédit photo : © Jo-Anne McArthur/We Animals Media

Préparez-vous dès maintenant

Les équipes de secours qui interviennent après les évacuations font parfois face à l’horreur : des animaux morts de faim, enchaînés à l’extérieur ou enfermés seuls dans une maison, un sac de nourriture vide au sol. Des scènes tragiques qui restent gravées à jamais dans la mémoire de ces intervenant.e.s.

Faire évoluer la réglementation, c’est important. Mais une bonne préparation l’est tout autant. Téléchargez notre guide gratuit pour vous préparer en cas de sinistre, particulièrement si vous avez un animal.

Vous y trouverez :

  • une liste des articles essentiels à avoir sous la main;
  • des conseils pratiques pour évacuer rapidement son domicile;
  • un plan simple pour toute la famille.

Crédits photo : © Pexels, Vivienne Giames/We Animals Media

Tous les membres de la famille devraient faire partie des plans d’urgence gouvernementaux.

Les catastrophes sont parfois inévitables. Mais laisser un animal derrière ne devrait jamais l’être.

Vous avez des questions? Voici ce qu’il faut savoir.

La SPCA de Montréal propose, sur son site Web, un guide gratuit à télécharger sur ce sujet. Ce document comprend notamment des conseils sur la marche à suivre en cas de situation d’urgence ou de sinistre. Il contient aussi une liste d’articles essentiels à mettre dans sa trousse d’urgence ainsi que des mesures à prendre en amont, comme faire micropucer son animal pour faciliter son identification et sa réunification avec sa famille en cas de séparation.

La sécurité civile constitue une responsabilité partagée entre les citoyen·ne·s, les autorités municipales et le gouvernement du Québec. À l’heure actuelle, les animaux sont absents des lois, de la réglementation et des politiques provinciales relatives aux mesures d’urgence. Au niveau municipal, la prise en compte ou non des animaux varie d’une municipalité à l’autre.

Les municipalités sont les premières responsables de la protection des personnes et des biens sur leur territoire en cas de sinistre, notamment en ce qui concerne les procédures d’alerte et de mobilisation, ainsi que les interventions de secours minimales, telles les évacuations et l’hébergement temporaire de citoyen·ne·s.

Bien que ce soit le gouvernement du Québec qui détermine les obligations des municipalités en matière de sécurité civile, la réglementation actuelle ne les oblige pas à inclure les animaux dans leurs plans d’urgence. La prise en charge ou non des animaux en cas d’évacuation, par exemple, varie donc d’une municipalité à l’autre, selon la volonté locale.

En plus d’encadrer les responsabilités des municipalités en matière de sécurité civile, le gouvernement provincial est responsable de fixer les grandes orientations et les objectifs nationaux en matière de sécurité civile, de promouvoir les bonnes pratiques et de faciliter la concertation entre les différents acteurs. C’est également lui qui établit les programmes d’aide financière et d’indemnisation pour les sinistré·e·s. Actuellement, les animaux sont complètement laissés pour compte dans les lois et politiques provinciales en matière de sécurité civile.

C’est malheureusement une possibilité. Pour avoir l’heure juste à ce sujet, informez-vous auprès de votre municipalité. Pour vous préparer à une telle situation, consultez notre guide.

Tant du point de vue de la protection des animaux que de la sécurité publique, il est devenu impératif de reconnaître l’importance d’inclure les animaux dans les plans d’urgence gouvernementaux.

Le gouvernement du Québec doit agir en ce sens et intégrer les animaux dans la planification et l’intervention en cas de catastrophe, à tous les niveaux, notamment en :

  • reconnaissant le rôle des refuges et des organismes de protection animale dans les interventions d’urgence et en les incluant comme parties prenantes dans la préparation, la consultation, la collaboration et le partage d’informations;
  • intégrant les animaux dans les plans d’évacuation et d’hébergement temporaire; 
  • formant les intervenant.e.s de première ligne relativement à la capture et à la manipulation des animaux; 
  • collaborant avec les refuges et les organismes de protection animale pour mener des opérations de recherche et de sauvetage d’animaux, notamment en assurant l’accès aux zones à risque ou sinistrées; 
  • mettant en place des mesures pour faciliter l’identification des animaux et leur réunification avec leurs gardien·ne·s; 
  • soutenant les refuges touchés par le sinistre; 
  • rendant admissibles à l’aide financière post-urgence la nourriture et les fournitures essentielles pour les animaux. 

Le Québec compte près de 4 millions de ménages¹, et 52 % d’entre eux incluent un chien ou un chat. Ne pas tenir compte des animaux lors de situations d’urgence – surtout dans le contexte des changements climatiques, qui provoquent des événements météorologiques extrêmes de plus en plus intenses et fréquents – pourrait entraîner une perte de vie animale colossale. À titre d’exemple, on estime que de 50 000 à 70 000 animaux de compagnie sont décédés lors de l’ouragan Katrina²³, en 2005.

La littérature scientifique, les avis d’experts et l’expérience de terrain convergent pour démontrer qu’une prise en charge inadéquate des animaux peut compromettre les efforts d’évacuation et accroître les risques pour la population et les intervenant·e·s. En cas d’évacuation, par exemple, une partie importante de la population pourrait refuser de quitter les lieux sans son animal ou encore retourner dans une zone à risque afin de lui porter secours, mettant ainsi en péril sa sécurité et celle des intervenant·e·s. Le gouvernement du Québec reconnaît lui-même ce facteur de risque, affirmant que « lors d’un sinistre, il arrive que certaines personnes refusent d’évacuer leur domicile parce qu’elles ne veulent pas abandonner leurs animaux de compagnie ».

En effet, Selon un sondage réalisé en août 2025 par Léger pour le compte de la SPCA, 86 % des Québécois.es vivant avec un chien ou un chat refuseraient d’évacuer leur domicile sans lui en cas de catastrophe.

D’ailleurs, lors des feux de forêt dans la province en 2023, les membres d’une communauté crie du nord du Québec ont été forcés d’évacuer sans leurs chiens parce qu’il ne restait plus de place dans le pont aérien. En conséquence, au péril de leur vie, deux contrôleurs animaliers sont restés sur les lieux pendant une semaine pour prendre soin des 80 chiens laissés derrière.

Compte tenu des liens d’attachement étroits qui unissent les personnes à leur animal de compagnie, une séparation forcée d’avec celui-ci ou la mort de ce dernier dans un contexte de sinistre a d’importants impacts émotionnels et peut nuire au rétablissement psychologique des victimes. En effet, une méta-analyse de plus de 42 études à ce sujet, effectuée en 2024, démontre que la séparation forcée entre humain et animal lors d’un sinistre peut causer un fonctionnement psychosocial réduit, une fonction familiale affaiblie, un traumatisme psychologique accru, un stress aigu et une dissociation péri-traumatique, qui sont tous des facteurs prédictifs importants du syndrome de stress post-traumatique, ainsi qu’une augmentation de l’anxiété, des traumatismes et du sentiment de culpabilité.

Par ailleurs, de nombreuses études démontrent l’impact positif des retrouvailles avec un animal de compagnie sur la capacité à se remettre psychologiquement de tels événements¹⁰ ¹¹. Un auteur résume : « Permettre aux propriétaires d’animaux de compagnie de quitter leur domicile en toute sécurité avec leurs animaux lors d’une évacuation d’urgence peut éviter des traumatismes psychologiques importants, aigus et à long terme, et peut aussi renforcer la résilience émotionnelle des personnes évacuées potentiellement vulnérables¹² ».

En 2023, la Colombie-Britannique a adopté une nouvelle loi en matière de sécurité civile, la Emergency and Disaster Management Act, qui définit les pouvoirs et les responsabilités du gouvernement provincial, des agences du secteur public et des autorités locales. La nouvelle loi est basée sur les meilleures pratiques internationales et exige des gouvernements locaux qu’ils incluent les animaux dans l’évaluation des risques, la gestion des urgences et les plans d’évacuation.

Aux États-Unis, une loi nommée Pets Evacuation and Transportation Standards ActPETS Act ») a été adoptée en 2006, peu après l’ouragan Katrina. Cette loi oblige les États, les villes et les comtés à tenir compte des animaux de compagnie et d’assistance avant, pendant et après une catastrophe majeure ou une situation d’urgence pour bénéficier de financement fédéral.

Le PETS Act permet à la Federal Emergency Management Agency (FEMA) de fournir des fonds aux États et aux localités pour la mise sur pied d’hébergement d’urgence adapté aux animaux de compagnie, ainsi que pour d’autres mesures de préparation aux situations d’urgence concernant les animaux. La FEMA est également autorisée à rembourser les gouvernements des États et les localités pour le sauvetage, les soins et l’hébergement d’animaux en cas d’urgence.

Depuis l’adoption de la loi, plus de 30 États ont modifié leurs plans de secours en cas de désastre pour tenir compte des besoins des animaux de compagnie et d’assistance.

En signant notre lettre dès aujourd’hui, vous donnez plus de poids à nos demandes et contribuez à ce que les animaux ne soient plus délaissés lors de catastrophes.

Crédit photo : © welcomia