Communiqué de presse – pour diffusion immédiate
Expédition Mi-Loup :
La SPCA de Montréal réagit au prononcé de la peine
Montréal, le 2 mai 2025 – La SPCA de Montréal est satisfaite de la sentence rendue ce matin au palais de justice de Québec, laquelle condamne Antoine Simard, ex-propriétaire du chenil de chiens de traîneau Expédition Mi-Loup, qui avait été reconnu coupable de crimes de cruauté et de négligence envers les animaux en juin dernier. M. Simard écope d’une peine totale de 23 mois d’incarcération.
« La peine prononcée ce matin est la plus sévère jamais imposée au Québec pour cruauté envers les animaux », souligne Me Sophie Gaillard, directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal. « Dans sa décision, la Cour du Québec a qualifié les gestes commis comme étant inacceptables et traduisant d’une grande cruauté envers des êtres doués de sensibilité. Le tribunal a reconnu l’importance de dénoncer la cruauté animale comme un crime sérieux, alors que ce crime a historiquement été considéré comme étant de gravité moindre par les tribunaux québécois. Cela fait presque une décennie que nous voyons des peines d’incarcération sévères être imposées pour des cas graves de cruauté envers les animaux un peu partout au pays. Jusqu’à aujourd’hui, le Québec faisait exception. »
Retour sur le cas d’Expédition Mi-Loup
Antoine Simard a été reconnu coupable, en juin dernier, des trois chefs d’accusation qui pesaient contre lui, soit d’avoir volontairement tué, mutilé ou blessé des chiens, d’avoir volontairement fait souffrir des animaux sans nécessité et d’avoir négligé de fournir les soins convenables à des animaux. Les faits reprochés concernent approximativement 1000 chiens de traîneau qui ont subi des sévices aux mains de M. Simard, ou sous ses ordres, sur une période de plus de 10 ans. Selon les nombreux ex-employés de l’entreprise qui sont venus témoigner au procès, les chiens ne recevaient aucun soin vétérinaire lorsqu’ils étaient malades ou blessés et étaient mis à mort de manière particulièrement brutale, notamment par pendaison, par asphyxie dans une chambre à gaz artisanale ou encore en étant placés vivants dans un congélateur.
Une industrie trop peu encadrée
Au-delà des gestes de cruauté animale qui faisaient l’objet du procès, celui-ci a mis en lumière le manque flagrant d’encadrement du bien-être animal dans l’industrie des chiens de traîneau au Québec. Voilà pourquoi la SPCA de Montréal a lancé, en novembre dernier, une pétition demandant au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) de mettre en place de la réglementation spécifique à ce secteur en vue de protéger les milliers de chiens qui y sont exploités. La pétition a depuis été signée par plus de 25 000 personnes.
« Maintenant que le procès d’Expédition Mi-Loup est terminé, le gouvernement du Québec doit agir sans plus tarder pour s’assurer qu’un cas comme celui-ci ne se produise plus jamais dans notre province », plaide Me Gaillard.
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Source : SPCA de Montréal www.spca.com
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À propos de la SPCA de Montréal
Fondée à Montréal en 1869, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (mieux connue sous le nom de « SPCA de Montréal ») fut la première organisation vouée au bien-être animal au Canada. La SPCA de Montréal a parcouru un long chemin depuis sa fondation : elle est maintenant le plus grand organisme de protection des animaux au Québec, s’exprimant au nom des animaux partout où règnent l’ignorance, la cruauté, l’exploitation ou la négligence à leur endroit.