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Interdisons l’exportation de chevaux vivants

Des milliers de chevaux vivants sont exportés chaque année par avioncargo du Canada vers le Japon, où ils sont abattus aux fins de consommation humaine. 

Depuis 2013, plus de 40 000 de ces animaux de nature sensible ont été transportés pendant des heures, souvent plus de 28, période pendant laquelle ils sont privés de nourriture, d’eau et de repos.

Bien que le premier ministre ait confié le mandat d’interdire cette pratique en décembre 2021 à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire de l’époque, plus de 5 000 chevaux ont depuis été envoyés à la mort par avion. Néanmoins, de l’espoir se profile à l’horizon pour ces chevaux!

En 2023, le projet de loi C-355, Loi sur l’interdiction de l’exportation par voie aérienne de chevaux destinés à l’abattage, a été déposé à la Chambre des communes afin d’interdire l’exportation par avion de chevaux vivants du Canada aux fins d’abattage. Le 9 mai 2024, le projet de loi a été adopté par une majorité de députés fédéraux et doit maintenant être examiné par le Sénat. S’il est adopté, il deviendra enfin loi!

Exprimez-vous au nom de ces chevaux!

Exigez l’interdiction de l’exportation de chevaux vivants en transmettant aujourd’hui cette lettre à vos représentant·e·s politiques fédéraux.

10 faits troublants sur l’exportation de chevaux vivants à partir du Canada

1. La viande de cheval est consommée dans de nombreux pays à travers le monde.

— Parmi ces pays figurent le Canada ainsi que plusieurs pays d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Asie1. 

— La viande des chevaux abattus au Canada est exportée vers différents pays.  

— Le Canada engraisse et exporte également des chevaux vivants pour répondre à la demande de viande de cheval fraîche sur le marché japonais. Une fois au Japon, ces chevaux sont remis à l’engraissement, puis abattus. 

2. Les chevaux envoyés à l’étranger pour abattage sont élevés dans des parcs d’engraissement dans l’Ouest du Canada.

— L’engraissement des chevaux dans des parcs prévus à cet effet a lieu dans le cadre de l’élevage intensif. Cette pratique vise à accélérer la prise de poids des animaux, comme les vaches ou les chevaux, avant l’abattage. 

3. De nombreux chevaux de trait élevés pour l’abattage sont soumis à des conditions de vie déplorables.

— Les parcs d’engraissement canadiens sont à ciel ouvert et parfois dépourvus d’abri ou de protection contre les intempéries, et ce, malgré le fait que le code de pratique du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE) visant les équidés exige que les chevaux disposent d’un abri qui les protège des conditions météorologiques extrêmes2 

— Ces animaux risquent également d’être privés de médicaments contre la douleur étant donné que l’administration de phénylbutazone, un anti-inflammatoire non stéroïdien couramment utilisé pour traiter la douleur chronique et aiguë chez les chevaux, est interdite chez les animaux élevés pour la consommation humaine. 

4. Le transport inflige un stress énorme aux chevaux.

— Comme les chevaux sont des animaux de proie dotés d’un fort instinct de lutte ou de fuite, ils sont extrêmement sensibles aux stimuli inconnus, stressants et menaçants qu’ils rencontrent au cours du transport. 

— Le trajet par camion entre le parc d’engraissement et l’aéroport peut donc leur occasionner une grande détresse. 

— Des chevaux seraient parfois frappés à coups de tige métallique au cours du déchargement, une fois arrivés à l’aéroport (canadien), et ce, malgré le fait que le code de pratique du CNSAE touchant les équidés exige que la manipulation des chevaux ne provoque aucune douleur ou blessure évitable3. Le Règlement sur la santé des animaux interdit également à toute personne de manipuler un animal d’une manière susceptible de le faire souffrir, de le blesser ou de le tuer4 

5. Les chevaux vivent de la détresse auditive à l’aéroport.

— Des avions-cargos atterrissent parfois juste à côté de caisses renfermant des chevaux.  

— Les chevaux, qui ont une acuité auditive supérieure à celle des humains, manifestent des signes visibles de détresse en présence de sons supérieurs à 100 décibels. Or, le bruit moyen émis par un avion-cargo atterrissant sur une piste peut dépasser 140 décibels. 

6. Les chevaux exportés pour l’abattage ne bénéficient pas du même traitement que les autres chevaux.

Contrairement aux chevaux importés ou exportés pour le loisir ou les concours, les animaux exportés pour labattage n’ont jamais été habitués au transport. Ils volent sans accompagnement et ne peuvent recevoir ni nourriture, ni eau ou prendre du repos pendant tout le voyage. 

7. Les chevaux sont expédiés par avion dans des conditions stressantes et inadéquates.

— Quand l’avion décolle des aéroports d’Edmonton, de Calgary ou de Winnipeg, les chevaux sont encore plus vulnérables à la détresse et aux blessures dues à la perte d’équilibre. Cela est attribuable à leur centre de gravité élevé, au fait que leurs membres antérieurs supportent 60 % de leur poids ainsi qu’à un manque d’espace en raison de la proximité des autres chevaux avec qui ils partagent la caisse.

— De plus, les caisses de transport dans lesquelles ils sont placés sont problématiques pour plusieurs raisons. Les chevaux sont entassés de façon arbitraire à 3 ou 4 dans une caisse, sans égard à leur compatibilité. Cela empêche les chevaux de se retourner ou de bouger confortablement en cours de transport. 

8. Selon la loi canadienne, les chevaux peuvent voyager sans nourriture, sans eau et sans repos pendant 28 heures.

— Des études montrent pourtant que le risque de blessure, de déshydratation et de fatigue augmente avec la durée du voyage.

— Il a également été prouvé que la privation d’eau imposée aux chevaux pendant plus de 24 heures par temps chaud entraîne une déshydratation grave. Or, les chevaux sont exportés en toutes saisons, ce qui veut dire l’été également quand les températures peuvent être élevées.

— Un apport insuffisant en eau expose également ces animaux à un risque accru de colique intestinale douloureuse.

— Des cas documentés de retards dans les aéroports ont porté à 36 heures la durée de transport autorisée de 28 heures, mettant encore plus en péril le bien-être physique des chevaux.

9. Le traitement réservé à ces chevaux une fois à destination est inconnu.

— Une fois les chevaux arrivés au Japon, leur traitement ne relève plus de la juridiction canadienne. 

— On ne sait donc pas quand les chevaux reçoivent à nouveau de l’eau et de la nourriture, et leur période de jeûne est sans doute encore prolongée.  

— Ce manque de transparence quant au traitement et à l’abattage des chevaux à l’étranger est problématique en raison de leur nature sensible, leur physiologie et leur instinct de fuite. 

10. Les chevaux sont mis dans un parc d’engraissement japonais avant leur abattage.

— Les chevaux canadiens sont abattus au Japon pour la production de basashi, un sashimi à base de viande de cheval crue, un plat coûteux normalement réservé aux restaurants haut de gamme.   

Aidez à protéger ces chevaux dès aujourd’hui!

Demandez à votre député.e et aux représentant.e.s politiques fédéraux d’interdire les exportations de chevaux vivants en leur faisant parvenir cette lettre sans tarder.

W5, l’émission d’affaires publiques de la chaîne CTV, a diffusé en 2021 le reportage « Flight Animals » mettant en lumière la pratique troublante de l’exportation de chevaux canadiens vivants destinés à la consommation humaine. 

Photos : Coalition Canadienne pour la Défense des Chevaux