Communiqué de presse – pour diffusion immédiate
La SPCA de Montréal demande au gouvernement d’inclure les animaux dans les plans d’urgence
Un nouveau sondage révèle que 86% des Québécois.es vivant avec un chien ou un chat refuseraient d’évacuer leur domicile sans lui en cas de catastrophe
Montréal, le 7 août 2025 – La SPCA de Montréal lance aujourd’hui la campagne Un plan d’urgence pour toute la famille demandant au gouvernement provincial d’inclure les animaux à tous les niveaux de planification et d’intervention en cas de sinistre, alors qu’un nouveau sondage Léger confirme à quel point l’inclusion des animaux dans les plans d’urgence gouvernementaux est important non seulement pour les animaux eux-mêmes, mais aussi pour la sécurité des personnes. La SPCA invite les Québécois·es à signer, sur son site Web, une lettre adressée au ministre de la Sécurité publique, qui procède actuellement à la révision d’un règlement clé en matière de sécurité civile.
Il est indéniable que les événements météorologiques extrêmes se font de plus en plus intenses et fréquents. Les ravages causés cet été par les inondations au Texas et les feux de forêts dans l’Ouest canadien nous rappellent que personne n’est à l’abri. Or, au Québec, les plans d’urgence gouvernementaux présentent une lacune importante : ils ne tiennent pas compte des animaux.
Selon un sondage Léger effectué en 2023, 52 % des ménages québécois incluent un chien ou un chat¹. Pourtant, les animaux sont laissés pour compte dans les lois, la réglementation et les politiques provinciales relatives aux mesures d’urgence.
« Bien que ce soit le gouvernement du Québec qui encadre les obligations des municipalités en matière de sécurité civile, rien dans la réglementation actuelle n’oblige ces dernières à inclure les animaux dans leurs plans d’évacuation ou de secours », explique Me Sophie Gaillard, directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal. « Ce vide réglementaire fait en sorte que la prise en charge ou non des animaux en cas de catastrophe varie d’une municipalité à l’autre, selon la volonté locale, une situation qui expose des milliers d’animaux – et les personnes qui leur sont attachées – à des risques évitables », souligne-t-elle.
Une question de sécurité publique
Selon un sondage Léger effectué la semaine dernière pour le compte de la SPCA, 86 % des Québécois.es vivant avec un chien ou un chat refuseraient d’évacuer leur domicile sans lui en cas de catastrophe².
Le gouvernement du Québec reconnaît lui-même ce facteur de risque, affirmant que « lors d’un sinistre, il arrive que certaines personnes refusent d’évacuer leur domicile parce qu’elles ne veulent pas abandonner leurs animaux de compagnie³ ». La littérature scientifique, les avis d’experts et l’expérience de terrain confirment qu’une prise en charge inadéquate des animaux en cas de sinistre peut pousser les gens à se mettre en danger pour rester auprès de leur animal ou lui porter secours, mettant ainsi également en péril la sécurité des intervenant·e·s.
Une séparation forcée ou la mort d’un animal de compagnie dans un contexte de catastrophe a aussi d’importants impacts émotionnels et peut nuire au rétablissement psychologique des sinistré·e·s.
« L’exclusion des animaux des mesures d’urgence représente une menace directe à la sécurité publique », insiste Me Gaillard. « Le gouvernement du Québec procède actuellement à une révision de sa réglementation en matière de sécurité civile. Il est urgent et impératif qu’il suive l’exemple d’autres juridictions, telles que la Colombie-Britannique, qui ont intégré les animaux dans la planification et l’intervention en cas de sinistre », ajoute-t-elle.
Les demandes de la SPCA
La SPCA de Montréal demande au gouvernement du Québec d’inclure formellement les animaux dans les mesures d’urgence et ce, partout au Québec, notamment en :
- Intégrant les animaux dans les plans d’évacuation et d’hébergement temporaire ;
- Formant les intervenant.e.s de première ligne relativement à la capture et à la manipulation des animaux ;
- Collaborant avec les refuges et les organismes de protection animale pour mener des opérations de recherche et de sauvetage d’animaux, notamment en assurant l’accès aux zones à risque ou sinistrées ;
- Mettant en place des mesures pour faciliter l’identification des animaux et leur réunification avec leurs gardien.ne.s ;
- Soutenant les refuges touchés par le sinistre ;
- Rendant admissibles à l’aide financière post-urgence la nourriture et les fournitures essentielles pour les animaux.
« Les catastrophes sont parfois inévitables, mais laisser un animal derrière ne devrait jamais l’être », conclut Me Gaillard.
Un guide gratuit à télécharger
Se préparer à un sinistre est aussi une responsabilité individuelle. Voilà pourquoi la SPCA propose également, sur son site Web, un guide gratuit à télécharger pour assurer la sécurité de son animal en cas de catastrophe. Ce guide comprend un aide-mémoire, une liste d’articles à rassembler dans une trousse d’urgence, des instructions pratiques pour prendre soin de son animal en cas d’urgence, et plus encore.
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Source : SPCA de Montréal www.spca.com
Renseignements médias :
Tök communications 514 247-0526
Marie-Hélène Avon, mariehelene@tokcommunications.ca
À propos de la SPCA de Montréal
Fondée à Montréal en 1869, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (mieux connue sous le nom de « SPCA de Montréal ») fut la première organisation vouée au bien-être animal au Canada. La SPCA de Montréal a parcouru un long chemin depuis sa fondation : elle est maintenant le plus grand organisme de protection des animaux au Québec, s’exprimant au nom des animaux partout où règnent l’ignorance, la cruauté, l’exploitation ou la négligence à leur endroit.
¹ Sondage en ligne réalisé par Léger pour le compte de l’Association des médecins vétérinaires du Québec auprès d’un échantillon de 1 000 Québécois du 24 au 27 septembre 2021.
² Sondage en ligne réalisé par Léger pour le compte de la SPCA de Montréal auprès d’un échantillon de 461 Québécois.es du 1er au 3 août 2025.