Communiqué de presse – pour diffusion immédiate
La SPCA de Montréal lance une campagne d’envergure pour promouvoir l’utilisation de méthodes éthiques et sans animaux en recherche scientifique
Pour une science moderne, sans souffrance animale et tournée vers l’avenir
Montréal, le 10 novembre 2025 – La SPCA de Montréal présente aujourd’hui ses principales demandes dans le cadre d’une vaste campagne visant à favoriser l’utilisation de méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans le domaine de la recherche et des tests de toxicité. Des affiches, visibles dans les rues du centre-ville de Montréal invitent à faire progresser la science « avec notre cœur, pas avec le leur », tandis qu’une campagne numérique similaire vise à mobiliser la population à appuyer les revendications de la SPCA.
Une pétition officielle publiée sur le site de la Chambre des communes, initiée par la SPCA et parrainée par le député Nathaniel Erskine-Smith, demande au gouvernement fédéral de se doter d’une feuille de route nationale afin de graduellement réduire et remplacer l’expérimentation animale au profit de méthodes alternatives de pointe.
« Des millions d’animaux, dont des chiens, des chats et des primates, sont encore utilisés chaque année au Canada à des fins de recherche et de tests de toxicité», explique Me Sophie Gaillard, directrice de la Défense des animaux et des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal. « Il est assurément possible de diminuer l’utilisation systématique d’animaux vivants en se tournant vers des technologies modernes. »
Le recours systématique aux modèles animaux de plus en plus remis en question par la communauté scientifique
Selon les données du Conseil canadien de protection des animaux (CCPA), plus de 3,7 millions d’animaux ont été utilisés en 2024 à des fins scientifiques au pays, et plus d’un million d’entre eux ont subi des procédures causant de la détresse ou de la douleur modérée à sévère, voire « au-delà du seuil de tolérance chez un animal non anesthésié¹ ».
Pourtant, selon une récente méta-analyse, seulement 5 % des approches thérapeutiques testées sur les animaux sont ensuite approuvées pour un usage humain², ce qui démontre la faible transposabilité de ces modèles. Des technologies comme les organes sur puce et les tissus humains bio-imprimés sont, pour leur part, d’une précision redoutable tout en reflétant plus fidèlement la biologie humaine.
Un consensus en faveur du changement
Un récent sondage Léger³ révèle que 83 % des Canadien.ne.s estiment que l’on doit toujours privilégier les méthodes alternatives modernes lorsqu’elles existent, plutôt que de faire subir des tests douloureux à des animaux. Ce pourcentage grimpe à 88 % parmi les Québécois.es sondé.e.s.
Le gouvernement fédéral a également exprimé la volonté de réduire le recours à l’expérimentation animale, mais la Stratégie pour remplacer, réduire ou raffiner les essais sur les animaux vertébrés dans le cadre de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) (LCPE), publiée en juillet 2025 par Santé Canada et Environnement et Changement climatique Canada, ne prévoit encore ni objectifs chiffrés, ni échéanciers, ni financement dédié.
« Le Canada accuse un retard majeur par rapport à d’autres pays quant à la valorisation des méthodes alternatives de pointe. Il est temps de financer la science de demain et de s’assurer que des incitatifs soient mis en place pour favoriser le recours à des méthodes qui n’impliquent pas d’expérimentation animale, chaque fois que c’est possible », souligne Émilie-L. Sauvé, responsable de campagne principale pour la Défense des animaux à la SPCA de Montréal.
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Source : SPCA de Montréal www.spca.com
Renseignements médias :
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Marie-Hélène Avon, mariehelene@tokcommunications.ca
À propos de la SPCA de Montréal
Fondée à Montréal en 1869, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (mieux connue sous le nom de « SPCA de Montréal ») fut la première organisation vouée au bien-être animal au Canada. La SPCA de Montréal a parcouru un long chemin depuis sa fondation : elle est maintenant le plus grand organisme de protection des animaux au Québec, s’exprimant au nom des animaux partout où règnent l’ignorance, la cruauté, l’exploitation ou la négligence à leur endroit.
¹ Conseil canadien de protection des animaux (CCPA). Catégories de techniques invasives en expérimentation animale. Ottawa : CCPA, 2021. https://ccac.ca/Documents/Normes/Lignes_directrices/Categories_de_techniques_invasives_en_experimentation_animale.pdf
² Ineichen B. V., Furrer E., Grüninger S. L., Zürrer W. E., & Macleod M. R. (2024). Analysis of animal-to-human translation shows that only 5 % of animal-tested therapeutic interventions obtain regulatory approval for human applications. PLoS Biology, 22(6): e3002667.
³ Sondage Léger Marketing effectué du 19 au 21 septembre 2025 auprès de 1 521 Canadien·ne·s.