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Élections : le bien-être des animaux doit être une priorité pour le prochain gouvernement

Élections : le bien-être des animaux doit être une priorité pour le prochain gouvernement

Montréal, le 16 octobre 2019 – À l’approche des élections fédérales du 21 octobre prochain, la SPCA de Montréal invite le public à se joindre à elle pour faire pression sur les chefs des partis afin qu’ils s’engagent à faire du bien-être animal une priorité au pays. « Le Canada traîne de la patte derrière le Brésil, l’Inde et la majorité des pays européens, en matière de protection animale. Au classement de l’organisation World Animal Protection nous obtenons un D, c’est très faible. Pourtant, la question animale est complètement absente de la campagne électorale », explique Me Sophie Gaillard, directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal, « c’est pourquoi nous pressons le prochain gouvernement de s’engager dès maintenant à mieux protéger les animaux. »

En quelques jours, plus de 7000 personnes avaient déjà appuyé les demandes faites par la SPCA de Montréal, qui sont, en résumé : 

  • De mettre fin aux tests sur les animaux dans le domaine des cosmétiques;
  • D’éliminer les pratiques d’élevage les plus cruelles;
  • D’adopter une règlementation plus stricte en matière de transport des animaux destinés à la consommation.

Demande no 1 : Interdire les tests à des fins cosmétiques sur les animaux

Au sujet des tests de cosmétiques sur les animaux, Me Gaillard précise que « bien que la Loi sur les aliments et drogues n’exige pas que les produits cosmétiques soient testés sur les animaux, des tests d’irritation cutanée, d’innocuité et de toxicité continuent à être effectués sur des lapins, rats, hamsters, souris et cochons d’Inde. Lors de ces tests, les animaux sont gavés de force d’un produit, ou une dose concentrée de celui-ci leur est appliquée sur la peau rasée ou directement dans les yeux sur une période de plusieurs jours. » 

Plusieurs pays, dont Israël, la Nouvelle-Zélande et les pays membres de l’Union européenne interdisent déjà les tests de cosmétiques sur les animaux. Le Canada doit lui aussi interdire sans plus tarder ces tests cruels et inutiles. Au printemps dernier, le projet de loi S-214, visant à interdire les tests de cosmétiques sur les animaux et la vente de produits ayant fait l’objet de ces tests, était en examen à la Chambre des communes, mais la dissolution du parlement en vue des élections a freiné son adoption. La SPCA de Montréal presse donc le prochain gouvernement de réintroduire ce projet de loi et de s’engager fermement à ce qu’il soit adopté sans plus tarder.  

Demande no 2 : Éliminer les pratiques d’élevage cruelles

Au pays, les animaux de ferme ne bénéficient pratiquement d’aucune protection juridique. Plusieurs pratiques qui compromettent le bien-être des animaux élevés pour la consommation, telles que le confinement dans des espaces étroits et la mutilation systématique sans anesthésie ni analgésie, demeurent largement répandues au Canada, alors qu’elles sont interdites ailleurs dans le monde. C’est pourquoi la SPCA de Montréal demande l’imposition de délais restreints pour l’élimination de ces pratiques d’élevage cruelles.

Demande no 3 : Améliorer la règlementation en matière de transport des animaux de ferme 

Chaque année, au Canada, plus de 800 millions d’animaux d’élevage sont transportés de la ferme à l’encan ou à l’abattoir. Selon les plus récents estimés, près de deux millions d’entre eux meurent pendant le transport, et 12 millions se blessent ou tombent malades en cours de route. « Malgré leur récente révision, les dispositions du Règlement sur la santé des animaux visant à protéger les animaux pendant leur transport, souffrent d’importantes lacunes. Elles ne spécifient pas l’espace dont chaque animal devrait disposer pendant le transport afin de prévenir les blessures et empêcher qu’il se fasse piétiner ou encorner. De plus, les durées maximales de transport pendant lesquelles les animaux peuvent être privés de nourriture, d’eau et de repos, à savoir jusqu’à 36 et même 72 heures, dépassent largement ce qui est permis dans d’autres pays. À titre comparatif, la règlementation européenne exige que tous les animaux qui sont transportés pendant plus de huit heures soient chargés dans des camions équipés d’abreuvoirs automatiques. De plus, alors que c’est maintenant la norme en Europe, la règlementation canadienne n’exige pas que les véhicules de transport soient équipés de systèmes de chauffage et de climatisation, ni de systèmes de surveillance de la température, exposant ainsi les animaux à des engelures l’hiver et à des coups de chaleur l’été. Le Canada peut et doit faire mieux », estime Me Gaillard.

La population invitée à se manifester

« Les enjeux touchant le bien-être animal sont nombreux. Mais adopter le projet de loi S-214, légiférer sur les conditions d’élevage des animaux de ferme et améliorer les dispositions touchant au transport constituent des premiers pas qui peuvent faire une réelle différence pour les animaux », de conclure Me Gaillard.

La SPCA de Montréal invite les Canadiennes et les Canadiens qui souhaitent voir leur gouvernement s’engager à mieux lutter contre la cruauté animale à se manifester en appuyant ses trois demandes qui seront ensuite présentées au premier ministre ou à la première ministre élu.e.

Pour signer, visitez : spca.com/elections-2019

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Source : SPCA de Montréal

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