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Fourrure et cruauté vont de pair

Chaque année, plus de trois millions d’animaux d’espèces variées sont tués pour leur fourrure dans notre pays. Or, aucune loi ou règlement ne prescrit de normes minimales pour loger, soigner et manipuler ces animaux.

Que diriez-vous si, au Québec, les chiens et les chats se faisaient mutiler dans des pièges et qu’ils étaient laissés agonisants de longues heures? Imaginez l’indignation générale s’ils étaient mis à mort par électrocution ou à coups de pied ou de bâton!

Pourtant, c’est la triste réalité des animaux piégés ou élevés pour leur fourrure dans la province.

Des pièges cruels

Selon l’Institut de la fourrure du Canada, le Québec est la province canadienne qui piège le plus d’animaux annuellement.

Plusieurs dispositifs de piégeage sont permis au Québec; ils sont tous conçus pour garder un animal prisonnier malgré lui. Certains pièges et collets sont mortels, d’autres sont munis de mâchoires conçues pour retenir l’animal par une patte. Il existe aussi des systèmes de noyade qui visent à retenir sous l’eau, par une patte, certains animaux semi-aquatiques (comme le castor et le rat musqué); la cage mortelle sous-marine et finalement la cage à capture vivante.

Plusieurs de ces pièges cruels sont interdits dans plus de 60 pays, ainsi que dans plusieurs États américains.

Même lorsque l’animal n’est pas blessé par le piège qui se referme sur lui, il peut y rester pris jusqu’à une semaine, exposé aux éléments et aux prédateurs, et souffrir de la faim, de la soif et de blessures qu’il s’inflige en tentant de se libérer. Lorsque le trappeur revient finalement, un animal qui n’a pas déjà succombé est tué à coups de pied ou de bâton, étranglé ou soumis à d’autres méthodes brutales de mise à mort.

Les fermes d’élevage

Au Canada, plus de 85 % de la fourrure provient de fermes d’élevage. Les animaux qui y sont élevés, principalement des renards et des visons, sont non domestiqués; ils conservent donc leurs instincts sauvages, mais ils ne peuvent les exprimer d’aucune façon.

Par exemple, les visons sont des animaux semi-aquatiques qui, dans la nature, passent plus de 60 % de leur temps dans l’eau. Dans les élevages, ils se retrouvent dans des cages pas plus grandes que deux feuilles de papier, sans aucune possibilité de baignade. Et alors qu’ils sont de nature plutôt solitaire, ils sont forcés de vivre entourés de milliers d’autres visons.

Les renards, quant à eux, parcourent habituellement de grandes distances dans la nature. Or, dans les fermes d’élevage, ils sont enfermés toute leur vie dans des cages à fond grillagé sans pouvoir exprimer leurs comportements naturels et interagir de façon normale avec d’autres renards.

Les animaux élevés pour leur fourrure passent leur vie entière dans des cages minuscules, vivant dans leurs propres excréments. Ils développent également des comportements répétitifs qui sont signes de détresse psychologique. Quand vient le moment d’être dépouillés de leur fourrure, les visons sont tués par gazage, et les renards, eux, sont mis à mort par électrocution anale. Ces méthodes sont standards et légales.

Des êtres sensibles

Trois millions d’animaux sont tués cruellement pour leur fourrure au Canada, à chaque année. Ce sont trois millions d’êtres sensibles qui ne méritent pas cette souffrance. Les renards, par exemple, sont des animaux sociaux qui aiment jouer et courir comme leurs frères canidés, les chiens domestiques. Ne partagent-ils pas, tous les deux, l’intérêt de vivre sans souffrir? Alors pourquoi continuons-nous d’aimer l’un, mais de porter l’autre?

Et c’est sans parler des conséquences désastreuses de l’industrie de la fourrure sur l’environnement. La quantité phénoménale d’excréments produite dans les élevages, ainsi que les produits chimiques utilisés pour traiter la peau des animaux, sont dommageables pour les écosystèmes, y compris les humains.

La cruauté n’est pas à la mode. Grâce aux nombreuses solutions de rechange à la fourrure qui existent aujourd’hui, il est inutile de faire souffrir des millions d’animaux et, par ricochet, de détruire nos écosystèmes et de polluer notre environnement.

Ensemble, mettons fin à cette pratique inhumaine et renonçons à la fourrure.

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