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Le cas de Wicca soulève de sérieuses préoccupations au sujet des règlements actuels et futurs de la Ville de Montréal concernant les chiens dangereux

Montréal, 26 juillet 2012 – Lundi dernier, Wicca, un chien déclaré dangereux par la Ville de Montréal, a été retiré à son propriétaire et envoyé au Berger Blanc, dans l’attente d’une euthanasie ordonnée par la Ville le 11 juin dernier. Ce cas met en évidence les failles du règlement municipal actuel en matière de contrôle animal, particulièrement la possibilité qu’un chien soit mis à mort à la discrétion de la Ville. L’histoire de Wicca constitue également un avertissement quant au nouveau règlement proposé par la Ville de Montréal.

Dans le cadre du règlement actuel, un chien peut être condamné à mort à la discrétion d’un fonctionnaire de la Ville ou de l’arrondissement si ce dernier estime que le chien constitue un danger pour la sécurité publique, ou si le chien a mordu et causé une lacération de la peau nécessitant des points de suture. Le règlement n’exige pas du fonctionnaire qu’il consulte un expert en comportement canin, ni qu’il évalue le contexte de l’incident, ni même qu’il envisage d’autres alternatives viables qui pourraient être mises en place afin d’assurer la sécurité du public (comme par exemple l’utilisation obligatoire d’une muselière) avant de pouvoir ordonner la mise à mort d’un chien.

Dans le cas de Wicca, la Ville a refusé d’examiner le témoignage d’expert provenant d’un vétérinaire comportementaliste certifié qui avait évalué Wicca et écrit un rapport au sujet de son comportement et tempérament.

Le nouveau règlement proposé par la Ville serait encore plus draconien, car il prévoit une condamnation à mort automatique et obligatoire à la suite d’une morsure ayant causé une lacération de la peau, peu importe le contexte ou la gravité de la blessure. Un propriétaire de chien désirant contester l’ordonnance d’euthanasie ne disposera que d’un délai de 24 heures pour faire évaluer son chien par l’expert en comportement canin de son choix. Ce délai est insuffisant considérant que le temps d’attente avant de pouvoir voir un tel spécialiste à Montréal est typiquement d’au moins une semaine. « Ce qui est effrayant dans la proposition du bureau du maire Tremblay, c’est que cela signifie, par exemple, que si un chien mordait un autre chien ou une personne pour se défendre, le chien serait automatiquement condamné à mort par la Ville », a déclaré Alanna Devine, Directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal, « et il sera impossible pour un propriétaire de contester une telle ordonnance de mise à mort puisqu’un délai de 24 heures est loin d’être suffisant pour trouver, engager et consulter un comportementaliste canin ».

La Ville de Montréal a annoncé qu’elle travaille sur un projet de règlement harmonisé en matière de contrôle animal, mais jusqu’à maintenant, elle n’avait pas encore divulgué d’information sur son contenu. « Nous sommes indignés que la Ville choisisse d’aller dans cette direction en proposant un règlement qui, non seulement, ne corrige pas les problèmes de la législation actuelle, mais soulève d’encore plus grandes préoccupations », a déclaré Nicholas Gilman, Directeur général de la SPCA de Montréal.

La SPCA de Montréal invite les citoyens à communiquer avec le bureau du maire (maire@ville.montreal.qc.ca) afin d’exprimer leur inquiétude au sujet du règlement actuel et du règlement futur proposé par la Ville, et de demander que ces règlements soient modifiés de sorte à assurer la sécurité du public sans pour autant imposer des conséquences injustifiées aux animaux et citoyens de Montréal. Nous vous invitons à visiter le site Internet de la SPCA (www.spca.com) dans les jours à venir, où nous afficherons un modèle de lettre adressée à la Ville de Montréal.

Contact pour les médias: Alanna Devine 514.735.271, poste 2245, ou adevine@spca.com

 

 

 

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