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Un éleveur d’animaux à fourrure de la Montérégie plaide non-coupable à des accusations de cruauté envers les animaux

Crédit photo : Jo-Anne McArthur
Crédit photo : Jo-Anne McArthur

Montréal, le 6 janvier 2015 – Jean-Luc Rodier, le propriétaire de Visons JNJ inc., une ferme d’élevage d’animaux à fourrure de la Montérégie qui avait fait l’objet d’une enquête criminelle menée par la SPCA de Montréal, a plaidé non-coupable à six chefs de cruauté et de négligence envers les animaux hier au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Il devra se présenter à nouveau devant le tribunal le 13 avril prochain. Les chefs d’accusation concernent des renards et visons que M. Rodier élève pour leur fourrure, ainsi que deux chiens. L’accusé est passible d’une peine d’emprisonnement de 18 mois et d’amendes pouvant atteindre 10, 000$, ainsi que d’une interdiction à vie d’avoir la garde ou le contrôle d’un animal. À la connaissance de la SPCA de Montréal, il s’agit de la première fois qu’un éleveur d’animaux à fourrure se voit accuser de cruauté animale au Canada. Rodier avait déjà été trouvé coupable de cruauté animale en 1996, cependant ces accusations étaient relatives à des chiens qu’il élevait dans un but commercial.

Saisie d’une plainte déposée pour cruauté envers les animaux, la SPCA de Montréal a visité une première fois la ferme d’élevage en question accompagnée par des vétérinaires au début du mois de mai 2014. Plusieurs renards ont dû être euthanasiés, car ils souffraient et ne présentaient aucune chance de guérison. Deux chiens ont également été saisis sur la propriété. Cette première intervention a mené aux accusations criminelles qui sont annoncées aujourd’hui.  Compte tenu de ses pouvoirs limités pour intervenir auprès des animaux restants en vertu du Code criminel, la SPCA de Montréal s’est par la suite vue contrainte de transférer le dossier au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP), en espérant que le Ministère utiliserait ses pouvoirs uniques d’ application de la loi provinciale afin de retirer les animaux des lieux. Toutefois, malgré des efforts répétés pour convaincre les autorités du MFFP à cet effet, le Ministère est resté inflexible dans sa décision de ne pas saisir les animaux et de travailler « en collaboration » avec l’éleveur d’animaux à fourrure. Pour plus d’informations à propos des efforts déployés par la SPCA de Montréal pour amener le MFFP à agir, consultez les deux articles suivants : https://www.spca.com/?p=9772&lang=fr et https://www.spca.com/?p=9826&lang=fr.

« Bien que nous nous réjouissions du fait que la personne responsable de la souffrance des renards et des visons sur cette ferme à fourrure devra faire face à des accusations criminelles, ce cas n’est que le reflet d’un problème beaucoup plus important », a déclaré Me Sophie Gaillard, avocate et coordonnatrice de campagnes au département de défense des animaux de la SPCA de Montréal. « Chaque année au Canada, plus de 2.5 millions d’animaux à fourrure sont élevés dans des fermes d’élevage, soumis à des pratiques d’élevage intensif qui compromettent sérieusement leur bien-être, y compris le confinement dans des cages grillagées exiguës qui les privent de la possibilité de satisfaire leurs besoins comportementaux les plus élémentaires, le tout suivi d’une mise à mort par électrocution anale ou par gazage – des pratiques qui sont la norme dans l’industrie et qui sont, malheureusement, tout à fait légales. »

Afin de sensibiliser le public au sort des animaux dans l’industrie de la fourrure, la SPCA de Montréal, en partenariat avec l’Association pour la protection des animaux à fourrure (APFA) et les Cosmétiques LUSH, a lancé la campagne Fini la fourrure en automne dernier. Cette campagne est interactive et orientée vers l’action, en plus de fournir de la documentation éducative ayant pour but de sensibiliser les consommateurs. Les gens peuvent s’impliquer de plusieurs manières différentes :

  1. Engagez-vous à dire NON à la fourrure sur le site www.finilafourrure.com, partagez-le site auprès de votre famille et de vos amis et téléchargez des photos inspirantes sur les réseaux sociaux en utilisant le mot-clic #makefurhistory.
  2. Rendez-vous au http://www.spca-mtlaction.com/mfh/detaillant pour envoyer une lettre aux détaillants afin de leur demander de ne plus tenir d’articles en fourrure pour que ce soit Fini la fourrure #makefurhistory. Envoyez aussi une lettre au ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz, pour lui demander d’interdire les élevages d’animaux à fourrure au Canada en visitant la page http://www.spca-mtlaction.com/mfh/ministre.
  3. Rendez-vous au www.finilafourrure.com afin d’en apprendre davantage sur l’industrie de la fourrure et connaître d’autres façons de vous impliquer dans la campagne.

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Personne-ressource pour les médias : Anita Kapuscinska, coordonnatrice aux relations de presse, SPCA de Montréal, 514 226-3932, ou anitak@spca.com.

À propos de la SPCA de Montréal Fondée à Montréal en 1869, nous fûmes la première société humanitaire au Canada et notre mission est de :

  • protéger les animaux contre la négligence, les abus et l’exploitation;
  • représenter leurs intérêts et assurer leur bien-être;
  • favoriser la conscientisation du public et contribuer à éveiller la compassion pour tout être vivant.

Pour plus d’information au sujet de la SPCA de Montréal, veuillez visiter notre site web au www.spca.com.

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