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LA FACE CACHÉE DES FERMES À FOURRURE

 

Une vie de souffrance

Au Canada, plus de trois millions d’animaux sont tués chaque année pour leur fourrure, et la majorité sont élevés en captivité. Au Québec, il s’agit de renards et de visons. Les conditions dans lesquelles sont gardés ces animaux nuisent à leur bien-être et ne répondent pas à leurs besoins essentiels1. En effet, ces derniers sont condamnés à passer leur vie dans des cages grillagées exiguës où ils sont privés de la possibilité d’exprimer leurs comportements naturels les plus élémentaires comme chasser, courir, grimper, creuser, nager, explorer ou encore jouer.

Dans ces fermes, les renards sont confinés toute leur vie dans des cages surélevées pourvues d’un plancher grillagé d’environ 1 mètre carré. Or, à l’état sauvage, les renards ont accès à des territoires de plusieurs kilomètres carrés et creusent des terriers complexes pour se loger et mettre bas.

La situation est semblable pour les visons qui sont enfermés dans des cages dont la surface peut être aussi petite que deux feuilles de papier standard sans avoir accès à de l’eau pour se baigner2. Pourtant, des chercheurs ont démontré que le fait de priver de baignade ces animaux semi-aquatiques produit des niveaux de stress comparables à ceux induits par la privation de nourriture. Aussi, les visons sont solitaires à l’état sauvage, alors que dans les hangars des fermes d’élevage ils se retrouvent entassés par centaines ou par milliers dans des cages empilées les unes sur les autres. Par ailleurs, dans leur milieu naturel, les visons parcourent plusieurs kilomètres par jour et passent beaucoup de temps à plonger et à nager, ce dont ils sont privés en captivité.

Les animaux élevés pour leur fourrure sont essentiellement des animaux sauvages, et ils sont très mal adaptés à la captivité. Étant à peine domestiqués, ils ont une peur innée de l’être humain, auxquels ils ne peuvent pas échapper dans un contexte d’élevage. Cette peur, ainsi que l’impossibilité d’exprimer leurs comportements naturels les plus élémentaires, occasionnent de la frustration et du stress chez ces animaux et engendrent de graves problèmes de bien-être animal3.

L’automutilation, l’infanticide, le cannibalisme et les stéréotypies (comportements répétitifs effectués sans but apparent) sont fréquemment observés chez les animaux élevés pour leur fourrure et reflètent leur détresse psychologique4,5,6,7,8,9. Des observateurs rapportent que certains animaux passent plus du quart de leur temps d’éveil à manifester des comportements anormaux comme tourner en rond ou faire des allers-retours incessants dans leur cage.

La mise à mort : une fin de vie cruelle

— Pour ce qui est des méthodes d’abattage, les renards sont généralement tués par électrocution, au moyen d’un courant électrique passant entre deux électrodes, l’une placée dans la bouche et l’autre dans le rectum.

— Les visons, eux, sont asphyxiés au dioxyde de carbone (CO2), une méthode reconnue comme étant hautement aversive pour cette espèce10.

Ces méthodes de mise à mort particulièrement barbares sont choisies principalement en raison du fait qu’elles n’endommagent pas les peaux. Il ne s’agit pas de pratiques désuètes ou délinquantes, mais bien des pratiques standards de l’industrie, qui sont même codifiées dans les lignes directrices établies par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE11,12).

Défendez les animaux élevés dans ces conditions pitoyables en réclamant l’interdiction des fermes à fourrure auprès de votre député.e provincial.e.

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Crédit photo : Jo-Anne McArthur | We Animals