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Les impacts psychologiques du dégriffage

Quels sont les impacts du dégriffage sur le plan du bien-être psychologique?

Faire ses griffes est un comportement naturel et instinctif pour le chat. Il s’agit d’un moyen de marquer son territoire de manière visuelle et olfactive, et donc de communiquer, mais aussi de s’agripper afin de s’étirer de tout son long. Les griffes permettent également aux chats de se tenir en équilibre, de grimper et donc d’aller se percher en hauteur, des comportements dont l’expression est nécessaire à leur bien-être. De plus, les griffes représentent le principal moyen de défense du chat. Les chats dégriffés sont donc privés de pouvoir exprimer des comportements naturels, propres à leur espèce, ce qui nuit grandement à leur bien-être psychologique.

Dépourvus de leur principal moyen de défense, les chats dégriffés se sentent plus vulnérables, ce qui affecte leur confiance en soi et peut les rendre anxieux, craintifs, voire agressifs.

Nous sommes prêts à interdire le dégriffage! Dites-le au gouvernement du Québec.

Les chats dégriffés sont plus susceptibles de développer des problèmes comportementaux que leurs congénères aux griffes intactes.

Plusieurs études indiquent que le dégriffage est un facteur de risque significatif dans le développement de problèmes de malpropreté et d’agressivité. Selon une d’entre elles, un tiers des chats dégriffés développent au moins un problème de comportement à la suite de la procédure. Selon cette même étude, 18 % des chats ayant subi un dégriffage démontrent une augmentation de la fréquence des morsures et 15 % ont des problèmes de malpropreté.

En effet, sans ses griffes, le chat perd son principal moyen de défense et doit donc avoir recours à la morsure pour exprimer son mécontentement ou tenter d’éloigner ce qu’il perçoit comme une menace.

J’ai de jeunes enfants ou un membre de ma famille est vulnérable… Ai-je vraiment le choix d’avoir un chat dégriffé?

Le dégriffage ne diminue pas le risque de blessures pour les jeunes enfants ou les personnes vulnérables, comme celles qui sont immunodéprimées. Au contraire, les chats dégriffés sont plus susceptibles de mordre, et les morsures sont généralement plus graves et s’infectent plus souvent que les griffures. Pour ces raisons, le Center for Disease Control américain ne recommande pas de procéder au dégriffage des chats dans les foyers où réside une personne immunodéprimée.

Pour s’assurer de la sécurité des jeunes enfants, la meilleure solution reste de les éduquer à reconnaître et à respecter le langage corporel du chat. Un chat qui aplatit les oreilles, fouette l’air avec sa queue, gronde ou « crache » est un chat qui veut être laissé tranquille.

 

Les chats non dégriffés ne sont-ils pas plus à risque d’abandon?

Certains tenants du dégriffage prétendent que les chats dégriffés sont moins susceptibles d’être abandonnés puisqu’ils causent moins de dommages dans leurs foyers. Or, la SPCA de Montréal reçoit chaque année un bon nombre de chats dégriffés qui présentent des problèmes de comportements, lesquels sont fréquemment invoqués comme motifs d’abandon. Selon l’Association canadienne des médecins vétérinaires, aucune étude évaluée par les pairs ne démontre que les chats ayant leurs griffes sont plus souvent abandonnés que les chats dégriffés. Au contraire, des statistiques provenant de huit villes californiennes qui ont interdit le dégriffage indiquent que le taux d’abandon de chats dans les refuges baisse de manière constante depuis l’adoption de l’interdiction. De plus, les études ont tendance à montrer que le dégriffage cause des problèmes de comportements qui, eux, entraînent l’abandon.

« L’une des premières questions que je pose lorsqu’on me présente un problème de comportement chez un chat est celle-ci : « votre chat a-t-il été dégriffé? » Il y a énormément de cas de chats dégriffés qui font leurs besoins à l’extérieur de la litière et/ou qui sont agressifs envers les humains ou d’autres chats. Ces chats ont besoin d’un traitement à vie contre la douleur et la plupart finissent par être abandonnés dans les refuges ou même euthanasiés. Je peux aider certains de ces chats à vivre une vie meilleure, mais ce qui est triste, c’est que je n’aurais pas besoin de le faire si on ne les avait pas amputés en premier lieu. »

– Dre. Enid Stiles, D.V.M., MSc, vétérinaire spécialisée en comportement animal, propriétaire de l’Hôpital vétérinaire Sherwood Park vice-présidente de L’Association canadienne des médecins vétérinaires et directrice de Paw Project Québec. (traduction libre)

« C’est assez clair que le dégriffage peut causer des séquelles à long terme et diminuer la qualité de vie et le bien-être des chats. […]  les études démontrent que de procéder au dégriffage cause des problèmes de comportements qui eux causent l’abandon. »

– Dr Martin Godbout, vétérinaire comportementaliste et président du réseau de cliniques Globalvet, qui refuse de pratiquer le dégriffage

 

« Si on coupe le bout des orteils des animaux, qui utilisent leurs orteils et leurs griffes pour exprimer des comportements naturels, c’est comme si on les dérobait d’un élément fondamental à leur existence. »

– Dr Jonas Watson, président du Manitoba Veterinary Medical Association, qui envisage l’interdiction du dégriffage (traduction libre)

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