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Élections municipales 2025

Devenez le héros ou l’héroïne des animaux de votre municipalité

Les élections municipales du 2 novembre 2025 représentent une occasion clé d’agir en grand nombre pour obtenir des changements concrets en faveur des animaux au Québec.

Le 8 octobre 2025, la SPCA de Montréal a organisé un débat électoral sur la protection des animaux dans le cadre des élections municipales.

Sterling Downey (Projet Montréal), Nathe Perrone (Transition Montréal) et Gabriel Retta (Ensemble Montréal) ont débattu des enjeux prioritaires en matière de protection des animaux et de gestion animalière, dans le cadre des élections municipales.

Vous trouverez l’intégralité de cet événement ici :

Résumé des positions des partis municipaux sur les enjeux animaliers

À Montréal

À Montréal, de belles avancées ont déjà été réalisées au cours des dernières années grâce au travail de la SPCA. Toutefois, plusieurs mesures additionnelles doivent être mises en place pour que Montréal continue à se démarquer comme cheffe de file en matière de protection animale. Ces mesures sont :

Bien que la Ville de Montréal ait interdit en 2018 la vente en animalerie de chiens, de chats et de lapins ne provenant pas de refuges, les petits animaux exotiques (oiseaux, reptiles, amphibiens et petits mammifères) demeurent encore exclus de cette réglementation. Pourtant, ces espèces, également appelées « nouveaux animaux de compagnie » (NAC), ont des besoins biologiques complexes et spécifiques, lesquels sont trop souvent méconnus du grand public. Faute de soins adéquats, ces animaux acquis de manière impulsive en animalerie sont fréquemment victimes de négligence, d’abandon et de souffrance. De plus, le commerce dont ils font l’objet repose sur une chaîne d’approvisionnement problématique, où les conditions de capture, d’élevage, de transport et de vente sont rarement encadrées de manière rigoureuse, ce qui compromet le bien-être de ces animaux.

En raison de l’étalement urbain et des effets croissants des changements climatiques, la Ville de Montréal doit repenser son approche à la cohabitation avec la faune. Recourir systématiquement à des méthodes létales face aux espèces jugées nuisibles ne peut plus être considéré comme une option acceptable. Une gestion éthique et responsable de la faune repose plutôt sur la science, l’expertise et des approches non létales basées sur la prévention et l’adaptation. La SPCA de Montréal demande donc l’adoption d’une politique officielle en matière de gestion de la faune qui est axée sur la détection précoce des enjeux de cohabitation, qui mise sur les interventions préventives, qui privilégie les solutions non invasives et qui favorise les méthodes de régulation de la fertilité lorsqu’il est nécessaire de diminuer la population.

L’élevage de poules en milieu urbain s’inscrit dans une tendance croissante vers une agriculture locale, non industrielle et à petite échelle, en réaction aux problèmes de bien-être animal dans l’élevage intensif. Cependant, cette pratique soulève d’importantes préoccupations, tant sur le plan du bien-être animal que de la gestion des animaux abandonnés. Des enjeux de santé publique et de nuisances pour le voisinage s’ajoutent également à la liste des considérations. Depuis 2021, la SPCA revendique la mise sur pied d’une stratégie concertée à l’échelle de la Ville, développée en partenariat avec toutes les parties prenantes. En attendant l’adoption d’une telle stratégie, la SPCA de Montréal demande un moratoire sur l’autorisation de nouveaux projets d’élevage de poules en ville.

En dehors de Montréal

En collaboration avec des citoyen·ne·s engagé·e·s et profondément préoccupé·e·s par le bien-être des animaux dans toute la province, la SPCA de Montréal a cerné les priorités collectives suivantes pour les autres municipalités :

 

La réglementation provinciale permet de garder un chien attaché à un objet fixe jusqu’à 23 heures par jour. Or, les chiens sont des animaux intelligents et actifs qui ont besoin d’être stimulés, de dépenser leur énergie et de créer des liens sociaux. Isolés, privés de la possibilité de socialiser, de jouer, de faire de l’exercice ou d’exprimer leurs comportements naturels, les chiens maintenus à l’attache développent de graves problèmes d’ennui et de frustration, qui peuvent mener à de la détresse psychologique. Une interdiction de la garde à l’attache des chiens ne vise pas les formes temporaires d’attache, qui ne nuisent pas au bien-être des chiens, mais plutôt la pratique qui consiste à garder un chien attaché à un objet fixe (niche, poteau ou autre) en continu ou pour des périodes prolongées.

La surpopulation féline est un enjeu croissant au Québec, lequel comporte des conséquences graves sur le bien-être animal. Sans intervention, les chats laissés à eux-mêmes mènent une vie de souffrance marquée par la faim, le froid et la maladie. Face à cette réalité, plusieurs municipalités optent encore pour la capture et l’euthanasie. Pourtant, cette méthode est inefficace à long terme en raison de l’effet de vide qui veut que de nouveaux chats viendront toujours occuper le territoire. Heureusement, des solutions éthiques existent et ont prouvé leur efficacité dans bien d’autres municipalités au Canada, et ailleurs dans le monde. Les programmes de CSRM (capture, stérilisation, retour, maintien) permettent de stabiliser les populations félines en limitant la reproduction, tout en améliorant la qualité de vie des chats et en réduisant les nuisances éventuelles pour le voisinage.

(pour les municipalités actuellement non desservies par une SPA ou une SPCA membre de l’Association québécoise des SPA et SPCA (AQSS).

Un fournisseur de services animaliers devrait avoir pour mission première le bien-être des animaux et, par conséquent, axer ses services et programmes sur la réunification des animaux perdus avec leurs familles, l’adoption responsable d’animaux stérilisés et une gestion éthique de la surpopulation. Confier cette responsabilité à des entreprises privées à but lucratif, comme des fourrières ou des contrôleurs animaliers, soulève d’importantes préoccupations. Ces entités peuvent chercher à maximiser les profits au détriment des soins offerts aux animaux, de la qualité des services ou de la stérilisation pré-adoption. Dans certains cas, elles tirent même avantage de la surpopulation et des abandons en étant rémunérées en fonction du nombre d’animaux admis dans leurs installations. Les municipalités doivent privilégier des services animaliers responsables, transparents et centrés sur l’intérêt des animaux et de la communauté.

Les animaleries représentent un débouché direct pour les usines à chiots et autres éleveurs peu scrupuleux qui font de la reproduction d’animaux dans des conditions qui nuisent au bien-être de ces derniers, sans se soucier de la surpopulation. En encourageant la reproduction d’animaux à grande échelle et les achats impulsifs dans un contexte où les refuges sont déjà saturés, cette industrie contribue aux abandons et aux euthanasies. Encadrer la vente d’animaux en animalerie en la limitant aux animaux provenant de refuges permet non seulement de réduire la surpopulation, mais aussi d’offrir une seconde chance aux animaux sans foyer. Cela protège également les familles adoptantes, en diminuant les risques de problèmes de santé ou de comportement.

Passez à l'action

Vous résidez à Montréal? Demandez aux candidat·e·s et aux partis municipaux de s’engager sur nos trois enjeux prioritaires en signant cette lettre :

Vous résidez en dehors de Montréal?

Inscrivez-vous à notre groupe Facebook de mobilisation citoyenne et participez aux appels à l’action coordonnée.

Les animaux comptent sur vous pour interpeller les candidat·e·s de votre municipalité!

  • Commencez par bien vous informer sur la réglementation en vigueur concernant les animaux dans votre municipalité.
  • Utilisez nos documents informatifs pour en apprendre sur les enjeux et structurer vos démarches.
  • Créez des alliances avec d’autres citoyen·ne·s ou des groupes locaux.
  • Contactez les candidat.e.s à la mairie ainsi que les personnes en lice pour un poste de conseiller·ère municipal·e dans votre district. Inspirez-vous de notre modèle de lettre.
  • Demandez une rencontre avec ces personnes afin d’exposer vos préoccupations et vos demandes. Dites-leur que la protection des animaux est un enjeu électoral important pour vous.

Vous avez des questions? Besoin de conseils? Écrivez-nous à defense@spca.com.